Conseil d’épargne #
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Pourquoi les rendements de fonds en euros sont-ils en train de s'étioler ?
Le rendement moyen des fonds en euros en 2019 était de 1,5% (source FFA)...

Le rendement moyen des fonds en euros en 2019 était de 1,5% (source FFA), un taux de rendement qui a baissé, sur l'année, de 0,3 point (1,8% en 2018) après le recul continu des 10 dernières années.
Et pour les rendements des fonds en euros en 2020 ? Les projections sont peu optimistes à l'image de celles du cabinet Facts-&-Figures qui pose une hypothèse d'un taux moyen servi entre 1% et 1,10%, net de frais de gestion.
Alors, pourquoi cette baisse inéluctable depuis quelques dizaines d'années ?
Et pour les rendements des fonds en euros en 2020 ? Les projections sont peu optimistes à l'image de celles du cabinet Facts-&-Figures qui pose une hypothèse d'un taux moyen servi entre 1% et 1,10%, net de frais de gestion.
Alors, pourquoi cette baisse inéluctable depuis quelques dizaines d'années ?
Un fonds en euros, qu'est-ce que c'est ?
Un fonds en euros est un fonds spécifique aux contrats d'assurance vie et au contrat de capitalisation créé et géré par des assureurs. Il est composé majoritairement d'actifs obligataires qui lui confessent depuis ces dernières décennies une stature de placement sécuritaire quel que soit l'horizon de placement.
Le fonds en euros portait une promesse qui a fait son succès auprès de générations d'épargnants :
Le fonds en euros portait une promesse qui a fait son succès auprès de générations d'épargnants :
- Une garantie en capital à tout moment.
- Un rendement définitivement acquis au contrat et capitalisé tous les ans. Mécanisme qu'on appelle "effet de cliquet" et qui offre un rendement toujours positif.
- Une liquidité de l'épargne apportée par l'assureur par les rachats partiels ou totaux possibles.
Comment est construit le fonds en euros de votre contrat d'assurance vie ?
Cette sécurité offerte par le fonds en euros est rendue possible par les investissements réalisés par l'assureur. De fait, pour honorer la garantie qu'il accorde sur le capital placé par l'épargnant, l'assureur privilégie alors des placements financiers dits "peu risqués" en temps normal.
Le portefeuille du fonds en euros est constitué à 80% environ d'obligations émises par des États ou des entreprises privées, car rappelez-les-vous, les assureurs ont le devoir de vous garantir, à vous épargnant, les sommes placées sur votre fonds en euros. Le risque financier est alors porté par la compagnie d'assurance.
Si ces placements obligataires étaient traditionnellement considérés "sans risque", la donne a changé ces dernières années en raison des taux d'intérêt bas, voir négatifs. Et cet environnement de taux bas semble s'installer durablement. Ce phénomène ne permettra plus à l'investissement en fonds en euros de tenir, à l'avenir, sa promesse d'offrir garantie en capital, performance et liquidité de l'épargne.
Effectivement, depuis la crise financière de 2008, les taux d'intérêt des obligations d'Etats n'ont cessé de diminuer pour s'approcher de 0%. Ces derniers mois, certains emprunts d'Etats, comme ceux de la France, de l'Allemagne ou encore de la Grèce affichent des taux d'intérêt négatifs. Un phénomène totalement inédit qui engendre des impacts négatifs sur le rendement des fonds en euros.
La chute des rendements obligataires entraîne donc inéluctablement celle des rendements.
La part des actifs de diversification comme les actions ou l'immobilier ne permettent pas de compenser les baisses des obligations et de jouer le rôle de moteur de performance car leur part est marginale dans l'actifs des fonds en euros pour répondre aux règles prudentielles de gestion de ce type d'actif.
La composition d'un fonds en euros est strictement encadrée par la réglementation, et plus particulièrement par le code des assurances.
Le portefeuille du fonds en euros est constitué à 80% environ d'obligations émises par des États ou des entreprises privées, car rappelez-les-vous, les assureurs ont le devoir de vous garantir, à vous épargnant, les sommes placées sur votre fonds en euros. Le risque financier est alors porté par la compagnie d'assurance.
Si ces placements obligataires étaient traditionnellement considérés "sans risque", la donne a changé ces dernières années en raison des taux d'intérêt bas, voir négatifs. Et cet environnement de taux bas semble s'installer durablement. Ce phénomène ne permettra plus à l'investissement en fonds en euros de tenir, à l'avenir, sa promesse d'offrir garantie en capital, performance et liquidité de l'épargne.
Effectivement, depuis la crise financière de 2008, les taux d'intérêt des obligations d'Etats n'ont cessé de diminuer pour s'approcher de 0%. Ces derniers mois, certains emprunts d'Etats, comme ceux de la France, de l'Allemagne ou encore de la Grèce affichent des taux d'intérêt négatifs. Un phénomène totalement inédit qui engendre des impacts négatifs sur le rendement des fonds en euros.
La chute des rendements obligataires entraîne donc inéluctablement celle des rendements.
La part des actifs de diversification comme les actions ou l'immobilier ne permettent pas de compenser les baisses des obligations et de jouer le rôle de moteur de performance car leur part est marginale dans l'actifs des fonds en euros pour répondre aux règles prudentielles de gestion de ce type d'actif.
La composition d'un fonds en euros est strictement encadrée par la réglementation, et plus particulièrement par le code des assurances.
Pourquoi le rendement s'effrite un peu plus chaque année ?

La mutation des fonds en euros
La rémunération des fonds en euros diminue au fils des ans mais l'épargne en France reste majoritairement investie sur les fonds en euros. Les assureurs développent une politique de gestion responsable et prudentielle depuis quelques années pour préserver aux mieux les intérêts des épargnants dans un contexte de taux très compliqué. Des initiatives ont vu le jour chez certains assureurs en créant des fonds dits "alternatifs" mais ces offres restent encore peu développées.
Un fonds cependant mérite que l'on s'y intéresse, né avec le rapport Lefevre Berger en 2014 et modernisé avec la Loi Pacte en 2019, l'Eurocroissance apporte une vraie alternative en introduisant un niveau de garantie en capital et une échéance de placement. Le législateur ouvre l'univers d'investissement pour le gérant en autorisant l'investissement dans l'économie locale. Pour l'épargnant il s'agit d'une nouvelle promesse de garantie en capital et de performances adaptées à un contexte économique et financier. Engagement que les assureurs pourront tenir.
Le fonds en euros présent au sein des contrats doit voir sa part diminuer dans la répartition globale et une place plus conséquente doit être faite aux supports libellés en Unités de compte. Pour souscrire des Unités de Compte, deux possibilités s'offrent à l'épargnant :
Un fonds cependant mérite que l'on s'y intéresse, né avec le rapport Lefevre Berger en 2014 et modernisé avec la Loi Pacte en 2019, l'Eurocroissance apporte une vraie alternative en introduisant un niveau de garantie en capital et une échéance de placement. Le législateur ouvre l'univers d'investissement pour le gérant en autorisant l'investissement dans l'économie locale. Pour l'épargnant il s'agit d'une nouvelle promesse de garantie en capital et de performances adaptées à un contexte économique et financier. Engagement que les assureurs pourront tenir.
Le fonds en euros présent au sein des contrats doit voir sa part diminuer dans la répartition globale et une place plus conséquente doit être faite aux supports libellés en Unités de compte. Pour souscrire des Unités de Compte, deux possibilités s'offrent à l'épargnant :
- La gestion libre où il va sélectionner ses supports
- La gestion pilotée où il va donner un mandat de gestion à un professionnel
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