
25 juin 2025
60 ans d’indépendance financière des femmes : le chemin parcouru… et celui qui reste à faire
Le 13 juillet 1965, l’indépendance financière des femmes devient une réalité juridique : désormais, elles peuvent ouvrir un compte bancaire et exercer une activité professionnelle sans l’autorisation de leur mari. À l’heure où certaines inégalités persistent, cet anniversaire est l’occasion de revenir sur les grandes étapes de cette émancipation, et sur les défis qu’il reste à relever.
SOMMAIRE
Il y a soixante ans, la loi du 13 juillet 1965 change la donne pour les femmes. Elle les autorise à ouvrir un compte bancaire et exercer une activité professionnelle sans l’autorisation de leur mari. Ce droit fondamental, aujourd’hui évident, constitue l’un des socles de leur autonomie financière. Une révolution qui a ouvert la voie à d’autres conquêtes, mais dont les effets tardent encore, parfois, à se concrétiser pleinement dans les faits. À l’heure où certaines inégalités persistent, cet anniversaire est l’occasion de revenir sur les grandes étapes de cette émancipation, et sur les défis qu’il reste à relever.
Des siècles d’attente pour un siècle de conquêtes
Si l’histoire contemporaine (1789 à aujourd’hui) tenait en 1 000 pages, l’émancipation financière des femmes serait une lente montée en puissance, page après page. Il faut attendre la page 390, en 1881, pour qu’une femme puisse ouvrir un livret d’épargne en son nom propre. À la page 449, en 1895, elle obtient enfin le droit d’y effectuer dépôts et retraits sans l’autorisation de son époux, une avancée modeste mais symbolique, tant le Code civil les maintenait dans un statut d’« incapables majeures ».
Puis, à la page 500, en 1907, les femmes accèdent à un droit fondamental : disposer librement de leur salaire. Pendant la Première Guerre mondiale, page 530, elles prennent les rênes de l’arrière, travaillent, gèrent les finances, souvent par procuration. À la page 657, en 1944, elles obtiennent le droit de vote, et page 665, en 1946, la notion de « salaire féminin » disparaît, actant, du moins sur le papier, le principe d’égalité salariale.
Mais c’est bien page 746, en 1965 que l’indépendance financière devient une réalité juridique : désormais, elles peuvent ouvrir un compte bancaire et exercer une activité professionnelle sans l’autorisation de leur mari. Deux ans plus tard, page 754, elles sont enfin autorisées à investir à la Bourse de Paris. Et dans les dernières lignes de la dernière page, en 2025, on observe que le combat est loin d’être terminé…
Des épargnantes actives, mais encore trop prudentes
Selon le Baromètre Ifop pour Altaprofits (2025), les femmes sont aussi nombreuses à épargner aujourd’hui que les hommes : 82 % contre 83 %, un écart négligeable. En revanche, leur aversion au risque est encore plus marquée : 76 % d’entre elles privilégient les placements sans risque, même avec un faible rendement, contre 69 % des hommes. Cela se traduit notamment par une sous-représentation sur les produits en actions, comme le PEA, détenu par seulement 8 % des femmes contre 16 % des hommes.
Ces écarts se retrouvent dans les données que nous analysons au quotidien. Chez Altaprofits, les femmes représentent 44 % de notre clientèle globale. Elles ont un comportement d’épargne plus prudent, investissant plus sur les fonds en euros et moins en unités de compte que leurs homologues masculins. Et dès que l’on entre dans des produits plus techniques ou à plus forte dimension patrimoniale, la proportion chute : elles ne sont plus que 30 % parmi les clients qui ont choisi d’investir dans des SCPI en direct, 18 % pour les FIP/FCPI et seulement 1 souscriptrice sur 10 pour le Private Equity.
Autre différence : cette prudence s’accompagne souvent d’une discipline d’épargne solide, les femmes programmant plus régulièrement leurs versements que les hommes, plus nombreux à privilégier les versements libres (non programmés).
Mieux accompagner pour franchir un nouveau cap
À l’occasion du 60ème anniversaire de l’indépendance financière, le constat est là : les femmes épargnent, avec une discipline d’épargne plus grande d’ailleurs que les hommes, mais ne profitent pas de toutes les opportunités de placement qui s’offrent à elles. Elles restent sous-exposées à certaines classes d’actifs clés pour la performance à long terme. L’enjeu aujourd’hui, ce n’est plus d’ouvrir les droits, c’est d’ouvrir les perspectives. De proposer un accompagnement à la fois pédagogique, personnalisé tout en respectant le profil investisseur de chacun(e).
Chez Altaprofits, nous sommes convaincus que le conseil est un levier essentiel pour aller au-delà du sujet de l’indépendance financière des femmes et ouvrir les champs du possible en matière de placements. Nos conseillers en gestion de patrimoine, hommes et femmes, sont là pour accompagner nos clients, femmes et hommes, selon les besoins et objectifs de chacun !
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