Comment aider financièrement ses enfants et ses petits-enfants ?

Mise à jour le 18 décembre 2025

Publié le 18 décembre 2025
Auteur : Équipe éditoriale Altaprofits
Comment aider financièrement ses enfants et ses petits-enfants ? Comment aider financièrement ses enfants et ses petits-enfants ?
Aider financièrement ses enfants et petits-enfants.

Comme tous les ans, les fêtes de fin d'année se profilent avec leur lot de cadeaux au pied du sapin. Mais aussi d'enveloppes pour aider financièrement ses enfants ou petits-enfants. L'occasion de revenir sur la nature des aides qui peuvent leur être faites, au-delà des petits cadeaux, pour les accompagner dans leur quête d’indépendance. Présent d’usage, donation, ou encore constitution d’un capital, comment aider ses enfants ou petits-enfants ?

Donation
 

Donner de son vivant pour aider ses enfants ou petits-enfants tout en optimisant la fiscalité de sa succession

Faire une donation de son vivant d’un logement, de biens matériels, d’avoirs financiers via un contrat de capitalisation par exemple, de sommes d'argent sont tout autant de façons d'aider ses proches à des étapes charnières de leur vie. Une démarche d'autant plus généreuse pour celui qui reçoit qu'elle s'avère aussi utile pour celui qui donne. Car, partant du principe qu'il est naturel d'aider ses enfants ou petits-enfants à subvenir à leurs besoins et à leur donner un coup de pouce pour démarrer, le don du vivant profite d'une fiscalité avantageuse, permettant ainsi d'alléger l'imposition sur les droits de succession futurs. Ces aides profitent en effet d'abattements, renouvelables tous les quinze ans, fonction de la filiation entre le donateur (celui qui donne) et le donataire (celui qui reçoit). Chaque parent peut ainsi donner jusqu'à 100 000 euros pour chacun de ses enfants sans imposition. Par exemple, un couple avec deux enfants pourra ainsi transmettre 200 000 euros par enfant en étant totalement exonéré. Au-delà, la part restante est soumise à un barème progressif allant de 5 % à 45 %, pour une donation de parent à enfant. Pour les grands-parents, l’abattement est fixé à 31 685 euros par personne pour chaque petit-enfant et à 5 310 euros par arrière-grand-parent pour chaque arrière-petit-enfant. À noter que le cercle familial pourrait prochainement s'élargir aux enfants des partenaires de pacs. Ces derniers bénéficient jusqu'à présent d'un abattement réduit de 1 594 euros avec un taux de 60 %. Mais des discussions ont été menées dans le cadre du budget 2026 pour le porter à 15 932 euros - soit celui appliqué entre frères et sœurs. Si le projet a été abandonné, tout porte à croire qu'il ne manquera pas de refaire surface dans un avenir proche.

À ce cadre prévu pour les donations s’ajoute un abattement spécifique réservé au don manuel de sommes d’argent, fixé à 31 685 euros il est, toutefois, soumis à conditions : le donateur doit avoir moins de 80 ans et le donataire plus de 18 ans. Enfin, il existe une nouvelle exonération1 , temporaire cette fois, qui s’applique depuis le 15 février 2025 jusqu’au 31 décembre 2026, qui va concerner les dons vers un enfant, petit-enfant ou-arrière petit-enfant, ou à défaut neveu ou nièce, destinés à l’acquisition d’un logement neuf ou à la rénovation énergétique d’un logement. Cette exonération est de 100 000 euros par un même donateur à un même donataire, et de 300 000 euros par donataire (celui qui reçoit).

Autant de dispositifs qui favorisent la donation de son vivant, permettant d’aider ses enfants ou petits-enfants tout en optimisant la fiscalité future de la succession.

 

Donner en démembrement de propriété pour ne pas se démunir et optimiser la fiscalité successorale : une aide différée pour ses enfants ou petits-enfants

La donation peut également se faire en démembrement de propriété, aussi bien sur un bien physique que sur un contrat de capitalisation. Dans ce cas, le parent ou le grand parent donnera la nue-propriété à l’enfant ou le petit-enfant, en gardant l’usufruit. Cette démarche a un double avantage : d’une part elle permet une optimisation sur le plan fiscal puisque seule la valeur de la nue-propriété est prise en compte dans le calcul des droits de la donation, et d’autre part elle permet au donateur de ne pas se démunir puisqu’en restant usufruitier, il conserve l’usage de ces biens, jusqu’à son décès. À ce moment-là, la pleine propriété sera reconstituée automatiquement sans taxation supplémentaire. En revanche, si c’est un moyen d’optimiser sa transmission, il s’agit, pour le donataire, l’enfant ou le petit-enfant, d’une aide différée, dont il ne pourra pas jouir tout de suite.

 

Constituer un capital pour ses enfants ou petits-enfants avec l’assurance vie au nom de l’enfant

Tout le monde n'a pas forcément un capital déjà constitué ou des biens à transmettre de son vivant à ses enfants ou petits-enfants. L’autre manière d’aider sa descendance est de constituer progressivement un capital. Le livret A est bien sûr la solution réflexe. Mais l’assurance vie va offrir des opportunités particulièrement pertinentes dans cet objectif, notamment parce qu’il est ici question d’une épargne longue. En effet, la diversité des supports d’investissement disponible dans ces contrats ainsi que la fiscalité sur les plus-values va permettre de faire fructifier les sommes versées pour constituer un capital dans les meilleures conditions. Il faut savoir qu’un contrat d’assurance vie peut être ouvert au nom de l’enfant quel que soit son âge, même s’il s’agit d’un nourrisson. Pour l’ouverture du contrat, il faudra la signature des 2 parents, qui restent légalement les souscripteurs jusqu’aux 18 ans de l’enfant (même si c’est la volonté des grands-parents d’ouvrir le contrat pour leur petit-enfant) et, si l’enfant a plus de 12 ans, il faudra la signature de l’enfant également. Les sommes versées par les parents ou grands-parents sont définitivement données. De plus, il faut savoir qu’il est possible d’accompagner le contrat d’assurance vie d’un pacte adjoint, qui va permettre de fixer des règles sur l’utilisation ou la gestion des sommes transmises. Ainsi par exemple, en l’absence de pacte adjoint, l’enfant aurait la libre disposition des fonds à partir de ses 18 ans. Le pacte adjoint peut permettre de fixer des conditions sur l’âge auquel il pourra utiliser les fonds, jusqu’à 25 ans. Le pacte adjoint peut également permettre de désigner un tiers pour gérer les sommes investies sur le contrat, sachant que par défaut, ce sont les parents qui ont un droit d’administration légal sur le patrimoine de leur enfant. Par le pacte adjoint, un tiers pourra être nommé pour gérer le contrat.

 

Le temps comme meilleur allié

Si l’assurance vie offre un cadre privilégié pour constituer un capital pour ses enfants ou petits-enfants, les sommes investies fructifieront d’autant mieux en respectant certaines règles, faisant du temps son meilleur allié. Avec plusieurs années devant soi, et en investissant régulièrement de petites sommes, il sera possible à la fois de chercher de la performance avec des choix d’investissement dynamiques et de bénéficier de l’effet boule de neige des intérêts composés. En effet, l’investissement progressif permet de lisser les points d’entrée, et donc de limiter le risque d’investir au mauvais moment, tout en profitant des tendances haussières sur long terme des marchés financiers. Et les gains réinvestis fructifient à leur tour. Un exemple pour l’illustrer : avec un versement initial de 1 000 euros puis des versements de 50 euros par mois, le capital au bout de 20 ans sera de plus de 26 000 euros pour 13 000 euros réellement versés, en prenant comme hypothèse un rendement moyen de 6 % par an. Ainsi, de petits versements réguliers dans le cadre privilégié d’un contrat d’assurance vie ouvert au nom de l’enfant permettent de constituer un capital appréciable pour accompagner son entrée dans la vie d’adulte indépendant.

 

 

1 Les PEL de moins de 12 ans et les CEL souscrits avant 2018 ne sont pas soumis au PFU

 

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