18 décembre 2025
18 décembre 2025
Avec ce dernier numéro, c'est une année 2025 particulièrement dense qui se referme sur le front économique. Et le retour tonitruant de Donald Trump à la Maison Blanche n'y est - et c'est un euphémisme - pas totalement étranger. Contrairement à son premier mandat, le président récidiviste a eu, cette fois, les coudées franches pour mettre en place une politique entièrement tournée vers la défense des intérêts américains. Sa guerre commerciale a fait voler en éclats les règles qui régissaient le commerce international depuis la seconde guerre mondiale. Rien que cela. Mais la menace de droits de douanes coercitifs brandis à tout bout de champ n'a pas tardé à susciter, outre la sidération générale, l'affolement des marchés. Le plongeon des indices boursiers au printemps en est la trace la plus visible. Cet épisode a surtout alimenté une défiance plus globale - et inédite - des investisseurs à l'égard des actifs américains. À commencer par le dollar tombé en disgrâce et délaissé comme couverture contre le risque au profit notamment de l'or qui campe depuis au-dessus des 4 000 dollars l'once.
Du reste, ce désamour - passager - a aussi occasionné un regain d'intérêt pour les marchés européens. Plus qu'un refuge, les investisseurs y ont trouvé une opportunité thématique. Sur fond d'oscillations géopolitiques américaines en Ukraine, l'impératif de réarmement du Vieux continent a porté au pinacle le secteur de la défense. Au-delà, depuis avril, la tendance générale a été au rebond, remettant en évidence la loi d'airain sur les marchés : garder la tête froide et une vision de long terme. Preuve en est que même les indices américains ont fini par se redresser. Fortement même, à la faveur d'un nouveau cycle de détente monétaire et de l'inextinguible moteur IA. Deux facteurs d'appréciation qui pourraient néanmoins ne pas durer l'an prochain. Côté banques centrales, la Fed se veut plus réservée sur la poursuite de sa politique accommodante et la BCE évoque déjà l'éventualité d'une hausse de taux. Côté valeurs technologiques, leur penchant dispendieux réveille désormais chaque semaine la crainte - extrême - de l'éclatement d'une bulle de valorisation. Autant dire que, comme cette année, il ne faut jurer de rien pour 2026. D'ici là, nous vous souhaitons d'excellentes fêtes de fin d'année et vous donnons rendez-vous l'an prochain.
Bonne lecture.
Nous vous remercions pour votre confiance et votre fidélité.
Bien cordialement,
Marc PEYNET
Directeur général Altaprofits
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