4 conseils pour améliorer votre fiscalité grâce au Plan d’Épargne Retraite

Pour optimiser le bénéfice de l’avantage fiscal de votre PER en fonction de votre situation, identifiez d’abord votre taux marginal d’imposition

Si votre but premier est de vous créer un complément de revenu pour la retraite, sachez que le PER peut agir comme un amortisseur fiscal. C’est d’ailleurs l’une des raisons de son succès croissant auprès des épargnants français. À la fin 2022, 3,2 millions d’entre eux avaient adopté ce support d’investissement. Ce succès s’explique par la simplicité et la flexibilité de ce nouveau produit d’épargne retraite, abondable tout au long de votre carrière.

D’autre part, vous choisissez, selon vos intérêts, à quel moment vous utilisez l’avantage fiscal de votre PER. En effet, celui-ci peut être utilisé lors de vos versements (fiscalité avantageuse à l’entrée) ou lorsque les sommes disponibles sur votre PER vous sont versées (fiscalité avantageuse à la sortie). Pour prendre votre décision, vous devez connaître votre taux marginal d’imposition (TMI). Plus celui-ci est élevé, plus l’amortissement fiscal est efficace.

Le barème applicable aux revenus de 2021 est le suivant :

• Jusqu'à 10.225 euros : 0 %
• De 10.226 à 26.070 euros : 11 %
• De 26.071 à 74.545 euros : 30 %
• De 74.546 à 160.336 euros : 41 %
• Plus de 160.336 euros : 45 %

Si vous êtes fortement imposé : l’avantage fiscal lors du versement est fait pour vous

Chaque année, vous pouvez déduire les sommes versées dans votre PER. En effet, lorsque vous êtes imposé à 30%, votre réduction s’élève à 600 euros pour un versement annuel de 2000 euros. Quand votre TMI est de 11%, le gain d’impôt est de 220 euros pour le même versement annuel. Ainsi, l’avantage est encore plus important si vous êtes imposé à 40% puisque l’économie est alors de 800 euros. Lorsque vous êtes imposé au taux de 45% l’économie est de 900 euros. Ainsi, il est intéressant de profiter de cette fiscalité optimisée si votre TMI est élevé puisque votre économie est substantielle. Au contraire, si vous n’êtes pas imposé, ou peu imposé, vous pouvez opter pour un allègement fiscal au moment du retrait (ou du versement périodique) de votre épargne.

Si vous payez peu d’impôt actuellement : reportez votre avantage fiscal au moment de la sortie

Si vous avez opté pour un allègement fiscal au moment de vos versements sur le Plan Épargne Retraite, en contrepartie, votre fiscalité sera plus lourde à la sortie que dans le cas de versements non déductibles. Ainsi, si vous pensez que la déduction fiscale des versements n’est pas la plus avantageuse pour vous, vous pouvez décider de reporter votre avantage fiscal à la sortie.

Dans ce cas, en fonction de votre mode de sortie (en rente ou en capital) deux fiscalités sont possibles. En cas de rachat au capital, la part de capital issue de vos versements est exonérée d'impôt et de prélèvements sociaux. Vos plus-values accumulées sont soumises au prélèvement forfaitaire unique de 30%. Cela représente 12,8% d’imposition et 17,2% de prélèvement sociaux. Si cela vous est plus favorable, vous pouvez renoncer à ce prélèvement forfaitaire et opter pour une imposition de vos plus-values au barème progressif de l’impôt sur le revenu. En cas de rente versée mensuellement, celle-ci entre dans le calcul de l’impôt sur le revenu selon les règles applicables aux rentes viagères à titre onéreux et après un abattement de 10%. Une partie de cette rente, calculée sur une assiette déterminée par application du barème des rentes viagères à titre onéreux, est soumise aux prélèvements sociaux à 17,2 %.

À retenir

• La fiscalité avantageuse du PER en fait un allié de choix pour vous constituer un complément de revenus pour sa retraite.
• Avant d’ouvrir un PER, pensez à calculer votre taux d’imposition. Cette information vous permettra de faire jouer l’avantage fiscal au moment le plus profitable pour vous.
• Vous pouvez verser autant que vous le voulez sur votre PER, mais l’allègement fiscal permis par ces versements est plafonné.